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Photo du rédacteurOlivier Caremelle

Les banlieues en plan


Carton rouge !

Le Président de la république a une nouvelle fois choisit son camp en balayant d’un revers de main, un brin dédaigneux, le rapport que lui avait remis J.L.Borloo sur l’avenir des banlieues. La situation de celles ci est pourtant préoccupante et les profondes crises que nous traversons creusent encore un peu plus le fossé social qui sépare les habitants des quartiers défavorisés du reste de la population : près d’un tiers des habitants des zones urbaines sensibles vit sous le seuil de pauvreté, soit un taux trois fois supérieur à celui de leurs agglomérations. Cette fracture ne se réduit plus. Elle augmente de manière quasi irrémédiable et semble nous condamner à la force de l’inertie, assistant impuissant au délitement. En 2015 en France, 8,9 millions de personnes, c’est-à-dire une personne sur sept (14,2 %), disposaient d’un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté (défini comme 60 % du niveau de vie médian), soit à 1 015 euros par mois, selon l’étude sur les revenus et le patrimoine des ménages publiée, mardi 5 juin, par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).


Ce décalage ne fait que se renforcer, puisque le patrimoine des plus riches a augmenté deplus de 100 %, c’est-à-dire qu’il a doublé, en près de vingt ans, alors que, sur la même période, le patrimoine moyen des 10 % de ménages les plus modestes a baissée 31 %. Les quartiers populaires ne demandent pas l’assistance, mais simplement des moyens pour obtenir un droit à l’égalité, à l’équité républicaine.


Ni les emplois francs, ni le dédoublement des CP ou la résurrection d’une police de proximité ne sont des mesures suffisantes pour agir globalement sur des villes et des quartiers en voie de ghettoïsation

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